Le 6 frimaire, l’empereur, en recevant la communication des pleins pouvoirs de MM. de Stadion et Gyulai, offrit préalablement un armistice, afin d’épargner le sang, si l’on avait effectivement envie de s’arranger et d’en venir à un accommodement définitif. Mais il fut facile à l’Empereur de s’apercevoir qu’on avait d’autres projets; et, comme l’espoir du succès ne pouvait venir à l’ennemi que du cote de l’armée russe, il conjecture aisément que les deuxième et troisième armées étaient arrivées ou sur le point d’arriver à Olmutz, et que les négociations n’étaient plus qu’une ruse de guerre pour endormir sa vigilance.
Translation:
The 6 Frimaire, the emperor, receiving communication from the full powers of MM. Gyulai and Stadion, previously offered a truce to spare the blood, if we had actually wanted to get better and come to a final accommodation. But it was easy for the Emperor to realize they had other plans, and as the hope of success could not come at the enemy’s side of the Russian army, he easily conjecture that second and third armies had arrived or about to arrive at Olmutz, and that negotiations were only a ruse to lull his vigilance.
Le 7, à neuf heures du matin, une nuée de Cosaques soutenue par la cavalerie russe fit plier les avant-posses du prince Murat, cerna Wischau et y prit 50 hommes à pied du 6e régiment de dragons. Dans la journée, l’empereur de Russie se reedit à Wischau, et toute l’armée russe prit position derrière cette ville.
The seven, at nine in the morning, a cloud of Cossacks supported by the Russian cavalry made pos-fold before the Prince Murat, cerna Wischau and took 50 men to the foot of the 6th Dragoons. During the day, the Emperor of Russia to reedit Wischau, and the entire Russian army took position behind the city.
L’Empereur avait envogé son aide de camp le général Savary pour complimenter l’empereur de Russie, dès qu’il avait su ce prince arrivé à l’armée. Le général Savary revint au moment où l’Empereur faisait la reconnaissance des feux des bivouacs ennemis placés à Wischau. Il se loua beaucoup du bon, accueil’ des gràces et des bons sentiments personnels de l’empereur de Russie, et même du grand-due Constantin, qui eut pour lui toute espèce de soins et d’attentions; mais il lui fut facile de comprendre , par la suite des conversations qu’il eut, pendant trois jours, avec une trentaine de freluquets qui, sous différents titres, environnent l’empereur de Russie, que la présomption , l’imprudence et l’inconsidération régneraient dans les décisions du cabinet militaire comme elles avaient régné dans celles du cabinet politique.
Une armée ainsi conduite ne pouvait tarder à faire des fautes. Le plan de l’Empereur fut, dès ce moment, de les attendre et d’épier l’instant d’en profiter. Il donna sur-le-champ ordre de retraite à son armée, se retire de nuit comme s’il eût essuyé une défaite’ prit une bonne position , à trois lieues en arrière, et fit travailler avec beaucoup d’ostentation à la fortifier et à y établir des batteries.
Il fit proposer une entrevue à l’empereur de Russie, qui lui envoya son aide de camp le prince Dolgorouki. Cet aide de camp put remarquer que tout respirait, dans la contenance de l’armée française, la reserve et la timidité. Le placement des grand’gardes, les fortifications que l’on faisait en toute hàte, tout laissait voir à l’officier russe une armée à demi battue.
And driving an army must soon make mistakes. The plan of the Emperor was, from that time to wait and watch to enjoy the moment. He gave on the spot orders to retreat to his army, retired at night as if he had been defeated, took a good position, three miles back, and made work with much ostentation to strengthen and to establish batteries.
He offered an interview to the Russian Emperor, who sent his adjutant Prince Dolgoruky. The aide noted that all could breathe in the capacity of the French army, the reserve and shyness. The placement of the outposts, fortifications that were made in haste, everything seemed to see the Russian officer in an army half defeated.
And so the ruse is laid for the deception of the Coalition Forces.
By ten am :
Le 10, l’Empereur, du haut de son bivouac, aperçut, avec une indicible joie, l’armée russe commençant, à deux portées de canon de ses avant-posses , un mouvement de flanc pour tourner sa droite. Il vit alors jusqu’à quel point la présomption et l’ignorance de l’art de la guerre avaient égaré les conseils de cette brave armée; il dit plusieurs fois : ” Avant demain au soir, cette armée est à moi. ” Cependant le sentiment de l’ennemi était bien différent. Il se présentait devant nos grand’gardes à portée de pistolet. Il défilait par une marche de flanc, sur une ligne de quatre lieues, en prolongeant l’armée française , qui paraissait ne pas oser sortir de sa position. Il n’avait qu’une crainte, c’était que l’armée française ne lui échappàt. On fit tout pour confirmer l’ennemi dans cette idée. Le prince Murat fit avancer un petit corps de cavalerie dans la plaine; mais tout d’un coup il parut étonné des forces immerses de l’ennemi , et rentra à la hàte. Ainsi tout tendait à confirmer le général russe dans l’opération mal calculée qu’il avait arrêtée.
On 10, the Emperor, from his camp, saw, with unspeakable joy, the Russian army starting at two cannon shots of his pre-possession, a flank movement to turn his right.
He saw how far the presumption and ignorance of the art of war had lost the tips in this brave army, he said several times: “Before tomorrow night, that army is mine.” However the sense of the enemy was very different.
He appeared before our outposts within pistol range. He marched by a flank movement on a line of four leagues, extending the French army, which seemed not to dare to leave his position. He had only one fear was that the French army would escape him. We did everything to confirm the enemy in this idea.
Prince Murat sent forward a small body of cavalry in the plain, but suddenly he seemed surprised immerses forces of the enemy, and returned in haste. And all tended to confirm the Russian general in the operation he had miscalculated stopped.
L’Empereur fit mettre a l’ordre la proclamation ci-jointe.
Le soir, il voulut visiter à pied et incognito tous les bivouacs; mais à peine eut-il fait quelques pas qu’il fut reconnu. Il serait impossible de peindre l’enthousiasme des soldats en le voyant. Des fanaux de paille furent mis en un instant au haut de milkers de perches, et 80,000 hommes se présentèrent au-devant de l’Empereur en le saluant par des acclamations ; les uns pour fèter l’anniversaire de son couronnement; les autres disant que l’armée donnerait le lendemain son bouquet à l’Empereur. Un des plus vieux grenadiers s’approcha de lui, el lui dit: ” Sire, tu n’auras pas besoin de t’exposer. Je te promets, au nom des grenadiers de l’armée, que tu n’auras à combattre que des yeux, et que nous t’amènerons demain les drapeaux et l’artillerie de l’armée russe, pour célébrer l’anniversaire de ton couronnement.” l’Empereur dit’ en entrant dans son bivouac, qui consistait en une mauvaise cabane de paille sans toit que lui avaient faite les grenadiers: “Voilà la plus belle soirée de ma vie, mais je regrette de penser que je perdrai bon nombre de ces braves gens. Je sens, au mal que cela me fait, qu’ils sont véritablement mes enfants; et, en vérité, je me reproche quelque, fois ce sentiment ‘ car je crains qu’il ne finisse par me rendre inhabile à faire la guerre. “
The Emperor was to order the proclamation is attached.
In the evening he would visit on foot and incognito all the bivouacs, but scarcely had he taken a few steps he was recognized.
It would be impossible to describe the enthusiasm of the soldiers saw him. Lanterns were made of straw in an instant to top milkers poles, and 80,000 men stood in front of the Emperor, bowing with cheers; together to celebrate the anniversary of his coronation, others saying that the army would give the next day her bouquet to the Emperor.
One of the oldest grenadiers approached him, el said to him: “Sire, you will not need to expose yourself. I promise you, on behalf of the grenadiers of the army, you only have to fight that eye, and we’ll bring you tomorrow flags and artillery of the Russian army, to celebrate the anniversary of your coronation. ”
said the Emperor, entered his bivouac, which consisted of a poor straw hut without a roof as he had made the grenadiers:
“This is the greatest night of my life, but I regret to think that I will lose many of these good people. I sense the evil that to me, they really are my children and, in truth, I blame myself for some, once this feeling, because I fear it will eventually go to the disqualified war. ”
Si l’ennemi eût pu voir ce spectacle, il eut été épouvanté; mais l’insensé continuait toujours son mouvement et courait à grands pas a sa perte.
L’Empereur fit sur-le-champ toutes ses dispositions de bataille. Il fit partir le maréchal Davout en toute hàte , pour se rendre au couvent de Raigern. Il devait, avec une de ses divisions et une division de dragons , y contenir l’aile gauche de l’ennemi , afin qu’au moment donné elle se trouvàt toute enveloppee. Il donna le commandement de la gauche au maréchal Lannes, de la droite au maréchal Soult’ du centre au maréchal Bernadotte’ et de toute la cavalerie, qu’il réunit sur un seul point, au prince Murat. La gauche du maréchal Lannes était appuyée au Santon, position superbe que l’Empereur van’ fait fortifer, et où il avait fait placer dix-huit pièces de canon. Dès la veille, il avait confié la garde de cette belle position au 17e régiment d’infanterie légère ; et certes elle ne pouvait ètre gardée par de meilleures troupes. La division du général Suchet formait la gauche du maréchal Lannes; celle du général Caffarelli formait sa droite’ qui était appuyée à la cavalerie du prince Murat; celle-ci avait devant elle les hussards et chasseurs, sous les ordres du général Kellermann , et les divisions de dragons Walther et Beaumont, et, en réserve. les divisions de cuirassiers des généraux Nansouty et d’Hautpoul, avec vingt-quatre pièces d’artillerie légère.
If the enemy could have seen this show, he had been terrified, but the fool still continued his movement and ran fast to his loss.
The Emperor on the spot all the provisions of battle. He sent Marshal Davout in haste to get to the convent of Raigern.
It was with one of its divisions and a division of dragoons, to contain the left wing of the enemy, so that at some point it should find all wrapped. He gave the command of Marshal Lannes to the left, the right to Marshal Soult, the center of Marshal Bernadotte, and all the cavalry, he meets a single point, the Prince Murat.
The left of Marshal Lannes was supported in Santon, superb location that the Emperor van ‘fortifer done, and where he had placed eighteen pieces of cannon. The day before, he had entrusted the care of this beautiful 17th position in light infantry regiment, and certainly it could not be better guarded by troops.
The division of General Suchet formed the left of Marshal Lannes that of General Caffarelli formed his right, who was leaning against the cavalry of Prince Murat, it had before it the hussars and chasseurs, commanded by General Kellerman, and divisions of dragoons Walther and Beaumont, and, in reserve. Divisions of General Nansouty cuirassiers and Hautpoul, with twenty-four pieces of light artillery.
Le maréchal Bernadotte, c’est-à-dire le centre, avait à sa gauche la division du général Rivaud , appuyée à la droite du prince Murat, et à sa droite la division du général Drouet.
Le maréchal Soult, qui commandait la droite de l’armée’ avait à sa gauche la division du général Vandamme. au centre la division du général Saint-Hilaire, à sa droite la division du général Legrand.
Le maréchal Davout était détaché, et sur la droite du général Legrand, qui gardait les débouchés des étangs des villages de Sokolnitz et de Telnitz. Il avait avec lui la division Friant et les dragons de la division du général Bourcier. La division du général Gudin devait se mettre, de grand matin, en marche de Nikolsburg pour contenir le corps ennemi qui aurait pu déborder la droite.
L’ Empereur, avec son fidèle compagnon de guerre le maréchal Berthier, son premier aide de camp le colonel général Junot , et tout son état-major, se trouvait en réserve avec les dix bataillons de sa Garde et les dix bataillons de grenadiers du général Oudinot, dont le général Duroc commandait une partie.
Cette réserve était rangée sur deux lignes , en colonnes par bataillon , à distance de déploiement, ayant dans les intervalles quarante pièces de canon servies par les canonniers de la Garde. C’est avec cette réserve que l’Empereur avait le projet de se précipiter partout où il eut été nécessaire. On peut dire que cette réserve seule valait une armée.
Marshal Bernadotte, that is to say the center, had his left division of General Rivaud, leaning to the right of Prince Murat, and his right to the division of General Drouet.
Marshal Soult, who commanded the right of the army, had his left division of General Vandamme. central division of General Saint-Hilaire, on his right division of General Legrand.
Marshal Davout was posted, and on the right of General Legrand, who kept the opportunities of village ponds and Sokolnitz Telnitz. He had with him the Friant Division and the dragons of the division of General Bourcier. The division of General Gudin had to make, very early, running Nikolsburg of the body to contain any spilled enemy right.
The Emperor, with his faithful companion of war Marshal Berthier, his first aide Colonel Junot, and all his staff, was in reserve with ten battalions of his Guard and ten battalions of grenadiers of General Oudinot, whose command of General Duroc part.
This reserve was drawn up in two rows, in columns by battalion, remote deployment, in the intervals with forty pieces of cannon served by gunners of the Guard. That is except that the Emperor was planning to rush wherever he had been necessary. We can say that this alone was worth an army reserve.
A une heure du matin , l’Empereur monta à cheval pour parcourir ses posses , reconnaître les feux des bivouacs de l’ennemi , et se faire rendre compte par les grand’gardes de ce qu’elles avaient pu entendre des mouvements des Russes. Il apprit qu’ils avaient passé la nun’ dans l’ivresse et des cris tumultueux, et qu’un corps d’infanterie russe s’était présente au village de Sokolnitz , occupé par un régiment de la division du général Legrand , qui re-ut ordre de le renforcer.
Cette bataille, que les soldats s’obstinent à appeler la journée des trois empereurs, que d’autres appellent la journée de l’anniversaire et que l’Empereur a nommée la bataille d’Austerlitz, sera à jamais mémorable dans les fastes de la grande nation.
At one o’clock, the Emperor mounted his horse to browse its possession, recognize the bivouac fires of the enemy, and hold them accountable by the outposts of what they had heard of the movements of the Russians. He learned that they spent the night ‘in drunkenness and tumultuous cries, and a body of Russian infantry was present Sokolnitz village, occupied by a regiment of the division of General Legrand, who re -ut order to strengthen it.
Le 11 frimaire, le jour parut enfin. Le soleil se leva radieux, et cet anniversaire du couronnement de l’Empereur, où allait se passer un des plus beaux fan’s d’armes du siècle, fut une des plus belles journées de l’automne.
The Frimaire 11, the day finally came. The sun rose bright, and the anniversary of the coronation of the Emperor, which was going to happen one of the best fan’s weapon of the century, was one of the most beautiful days of autumn.
Cette bataille, que les soldats s’obstinent à appeler la journée des trois empereurs, que d’autres appellent la journée de l’anniversaire et que l’Empereur a nommée la bataille d’Austerlitz, sera à jamais mémorable dans les fastes de la grande nation.
This battle, the soldiers persist in calling the day of the three emperors, others call the day of the anniversary and that the Emperor has called the battle of Austerlitz, will be ever memorable in the annals of great nation.
L’Empereur, entouré de tous les maréchaux, attendait pour donner ses derniers ordres que l’horizon fût bien éclairci. Aux premiers rayons du soleil les ordres furent donnés, et chaque maréchal rejoignit son corps au grand galop. L’Empereur dit en passant sur le front de bandière de plusieurs régiments: ” Soldats, il faut finir cette, campagne par un coup de tonnerre qui confonde l’orgueil de nos ennemis; et aussitôt les chapeaux au bout des baïonnettes et des cris de Vive l’Empereur! furent le veritable signal du combat. Un instant après, la canonnade se fit entendre à l’extrémité de la droite, que l’avant-garde ennemie avait déjà débordée. Mais la rencontre imprévue du maréchal Davout arrêta l’ennemi tout court, et le combat s’engagea.
Le maréchal Soult s’ébranle au même instant, se dirige sur les hauteurs du village de Pratzen avec les divisions des généraux Vandamme et Saint-Hilaire, et coupe entièrement la droite de l’ennemi, dont tous les mouvements devinrent incertains. Surprise par une marche de flanc pendant qu’elle fuyait, se croyant attaquante et se croyant attaquée, elle se regarde comme à demi battue.
The Emperor, surrounded by all the marshals, waiting to give his final orders that the horizon was very clear. With the first rays of the sun the orders were given, and each marshal rejoined his body at full gallop. The Emperor said in passing on the front Bandiere several regiments:
“Soldiers, we must finish this, campaign by a clap of thunder that confound the pride of our enemies, and immediately the hats on bayonets and shouts of Long live the Emperor! were the true signal for battle.
A moment later, the gunfire was heard at the end of the line, the enemy’s advanced guard had already overwhelmed. But the unexpected meeting of Marshal Davout stopped the enemy at all, and the battle began.
Marshal Soult shakes at the same time, goes on above the village of Pratzen with the divisions of Generals Vandamme and St. Hilaire, and cut entirely the right of the enemy, whose movements became uncertain. Surprised by a flank movement as she fled, believing themselves attacked attacking and thinking, she looks like half beaten.